26 avril 2007
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(extrait)
Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux
Souvenez-vous qu'à mon age
Vous ne vaudrez gueres mieux
Le temps aux plus belles choses
Se plaist à faire un affront
Et saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.
Le mesme cours des planetes
Regle nos jours et nos nuits :
On m'a vu ce que vous estes ;
Vous serez ce que je suis.
(...)
Publié par Florinette
25 avril 2007
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Éditions Julliard, 2007, 188 pages.
Dans ce roman épistolaire à voie unique, Louise essaye de se raccrocher à la vie par des lettres qu’elle envoie à l’homme qui l’a quittée. « Il faut du courage également parce que je ne perds pas de vue que tu ne me répondras pas. Je lance des bouteilles à la mer, le plus loin que je peux, mais aucune marée ne me rapportera un message, nul signal ne me sera adressé en retour. »
Louise est journaliste free lands, pour mieux surmonter son chagrin, elle fuit Paris, où elle a aimé, pour s’exiler à Cuba, Venise, New-York.. « Choisir un exil, un lieu où nous n’étions jamais allés ensemble, pour être certaine de ne pas y croiser nos souvenirs. » Comprenant que ces exils ne la sauvent pas, elle se dévoile de plus en plus dans ses lettres comme dans un journal intime. Elle raconte qui elle est, qui est cet homme qu’elle a aimé. L’écriture devient pour elle une sorte de thérapie.
C’est le premier livre que je lis de cet auteur et je pense avoir fait une mauvaise pioche, car je n’ai pas été très emballée par l’histoire, ou peut-être par le style, j’ai trouvé le personnage de Louise assez énervante et égoïste par son acte. Écrire à son amant, inscrire son nom sur chacune de ses lettres, est le seul prétexte qu’elle a trouvé pour se raconter, elle écrit plus à soi qu’à lui. Elle règle ses propres névroses, son obsession vis-à-vis de cet homme. Elle a ce besoin inextinguible de mettre des mots sur sa douleur, l’expliquer, l’analyser, de tout mettre à plat et en morceaux. L’écrit peut devenir un exutoire pour dominer sa tristesse, éloigner le chagrin, mais j’aurais mieux compris si elle l’avait fait par un autre moyen que d'inonder son ancien amant de lettres thérapeutiques.
Par contre, je reconnais que, dans ce roman, Philippe Besson a un sens incroyable de la psychologie et sensibilité féminine. Il arrive à faire oublier au lecteur que c’est un homme qui a écrit ce livre. N’aimant pas rester sur une déception, je retenterai cet auteur avec un autre de ses romans.
D’autres avis similaires : Laure, Eric, Papillon, Anne-Sophie, Livrovore
Les plus enthousiastes : In Cold Blog, Amandine, Anne, Lilly, Véro
L'interview de l'auteur par In Cold Blog
Le site officiel de Philippe Besson
Publié par Florinette
23 avril 2007
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Éditions Actes Sud, 2003, 456 pages.
Traduit de l’américain par Christine Le Bœuf.
Prix des Libraires du Québec
Dans les années 70 lors d’une exposition collective de tableaux, Léo et sa femme Erica font l’acquisition d’une toile s’intitulant « Autoportrait ». Intrigué et profondément séduit par cette peinture, Léo décide de rendre visite au peintre William Wechsler surnommé « Bill ».
Cette première rencontre marque l’instant où d’une conversation décousue entre Léo, professeur d’histoire et Bill, artiste peintre, naît une grande amitié. Pour être plus proche de son ami, Bill achète avec sa femme Lucille le loft se situant un étage au-dessus du leur. Durant leur grossesse, Erica et Lucille se lient très vite d’amitié et mettent au monde, pratiquement en même temps, des garçons nommés Mark et Matt. Désormais, les deux familles deviennent inséparables et passent ensemble leurs vacances d’été dans le Vermont.
Et puis la vie suit son cours, Bill se sépare de Lucille pour vivre avec Violet, son égérie. Tout au long des années qui vont suivre, les deux couples resteront très liés même dans la plus terrible tragédie la perte d’un enfant et le dérapage de l’autre, entraîner dans le milieu des toxicomanes, viendront bouleverser l’existence du couple.
Siri Hutsvedt, la femme de Paul Auster, dans un style très narratif à l’écriture précise, nous livre ici un roman riche et dense qui analyse à merveille les sentiments et la complexité humaine face à diverses situations. « Tout ce que j’aimais » est l’analyse d’une vie dans laquelle tout peut s’effondrer, ce qu’on croyait solide peut s’écrouler à tout moment.
Malgré une première partie un peu longue, mais nécessaire pour mettre en place la psychologie des personnages, je suis restée accrochée à l’histoire. Les descriptions de l’art sont intéressantes et passionnantes. C’est un livre plein de tendresse et d’émotion, le lot de toute une vie. Un auteur à découvrir si ce n’est déjà fait !
Existe en format poche
Publié par Florinette
21 avril 2007
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Ne vous inquiétez pas, OUI vous êtes bien chez Florinette
Depuis que j’ai reçu le message d’Over-blog me stipulant que je devais basculer sur leur nouvelle version V2, un simple clic à déclencher une grosse galère, j’ai vu mon ancien design défiguré, je ne pouvais plus rien faire avec toutes les modifications que j’avais apportées, toutes ces heures de travail pour que mon blog soit fonctionnel elles se sont envolées en deux secondes. J’ai donc été contrainte et forcée à changer de look pour pouvoir continuer, j’en ai essayé plusieurs et choisi celui-ci, c’est sûr que ça change !!!
Je ne sais pas pour vous (ceux qui sont sur over-blog V2), mais le pire dans tout ça c’est que maintenant pour mettre un article en ligne, comportant deux photos, c’est plus aussi simple qu’avant et je n’ai pas tout testé… j’ai vu déjà que j’avais perdu des liens et photos, je passe donc mon temps à la recherche de mes petits. Bref, j’espère quand même que vous vous y retrouverez dans mon nouveau chez moi et que vous vous sentirez aussi bien que dans l’autre, c’est pour moi l’essentiel !
Publié par Florinette
21 avril 2007
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Éditions P.O.L., 1995, 160 pages.
Quatrième de couverture :
« Lambeaux est un récit autobiographique dans lequel Charles Juliet évoque sa mère qu’il n’a pas connue - morte de faim après huit ans d’enfermement abusif en hôpital psychiatrique - et le rôle que, malgré cette absence, ou à cause de cette absence, elle a joué dans sa vie d’homme et dans sa formation d’écrivain.
Dans un second temps, il nous relate son parcours : la famille adoptive, l'enfance paysanne, l'école d'enfants de troupe, puis les premières tentatives d'écriture, lesquelles vont progressivement déboucher sur une toute autre aventure : celle de la quête de soi. Une descente aux enfers sera le prix à payer pour qu'un jour puisse éclore la joie grave et libératrice de la seconde naissance.
Dans cette démarche obstinée, il trouve la force de se mesurer à sa mémoire pour en arracher les moments les plus enfouis, les plus secrets, et les plus vifs. L’auteur devient son propre historien et nous livre un texte « pour finir encore ».
C’est une œuvre autobiographique très poignante. Un beau texte sur la vie de l’auteur. Il construit ses personnages par le « tu » ce qui les rend plus intimes. La vie de sa mère maternelle qui aurait pu être différente et riche en connaissances, si elle n’avait pas eu une mère soumise à l’autorité masculine. Elle grandit dans un milieu austère dénué de tout sentiment. Elle rêve d’un homme aimant et attentif qui l’enlèvera au détour d’un sentier et l’espoir s’installe pour finir dans l’horreur.
Puis vint son enfance paysanne, l’amour de ses parents adoptifs, les années d’école d’enfants de troupe, d’école du service de santé militaire, lui feront prendre la voie de la médecine qu’il abandonnera par la suite pour se consacrer à l’écriture. L’écriture, une véritable renaissance pour cet homme qui nous laisse un message d’espoir à tous ceux dont le passé les a meurtris.
Existe en format poche
Le coup de coeur de Flo
Publié par Florinette